Le dérèglement climatique et ses conséquences extrêmes coûtent de plus en plus cher aux assurances avec des tarifs à la hausse pour les particuliers.
En 2024, le montant des indemnisations a atteint cinq milliards d’euros. Cette tendance inquiète les experts, qui prévoient une hausse continue des tarifs d’assurance. Le dérèglement climatique amplifie les catastrophes, et les consommateurs devront en payer le prix.
5 milliards d’euros en 2024
Selon France Assureurs, les tempêtes, la grêle et la neige ont coûté 2,2 milliards d’euros en 2024. Les catastrophes naturelles, comme les inondations et les sécheresses, ont représenté deux milliards d’euros. L’assurance récoltes a atteint 800 millions d’euros.
Certaines catastrophes ont été particulièrement destructrices. Les tempêtes Kirk et Leslie, ainsi que les épisodes cévenols, ont coûté près de 800 millions d’euros. Les inondations du Nord et du Pas-de-Calais entre novembre 2023 et janvier 2024 ont généré 430 millions d’euros de dommages. Outre-mer, le cyclone Chido à Mayotte a entraîné à lui seul 500 millions d’euros de pertes.
Augmentation des tarifs d’assurance
Face à ces coûts croissants, les assureurs n’ont d’autre choix que d’augmenter les tarifs. En 20 ans, les indemnisations pour dégâts des eaux ont augmenté de plus de 130 %. L’assurance habitation est particulièrement touchée, les tempêtes et inondations devenant plus fréquentes et violentes.
Les experts alertent sur le risque de retrait-gonflement des argiles, phénomène qui fissure les bâtiments en cas de sécheresse après de fortes pluies. Selon un rapport récent, plus de 20 millions de Français sont actuellement exposés au RGA, un nombre en constante et rapide augmentation. À tel point que d’ici 2050, plus des trois quarts des logements individuels pourraient être affectées. Si l’été 2025 connaît une canicule, les indemnisations pourraient encore exploser.
Le dérèglement climatique entraîne donc logiquement une hausse inexorable du coût des sinistres. Les assureurs répercutent ces charges sur les tarifs des contrats. Cette tendance semble durable et risque de peser encore plus lourdement sur le budget des assurés dans les années à venir.