De nos jours, les vidéos en ligne, le streaming, font partie intégrante de notre quotidien et cette consommation a un impact conséquent dans de nombreux domaines.
Regarder trop de vidéos en ligne augmente effectivement notre empreinte carbone. Elles représentent 60 à 80 % du trafic internet mondial et génèrent plus de 300 millions de tonnes de CO2 par an. Pour réduire notre impact, il faut donc modifier nos habitudes. Et ce n’est pas si compliqué.
Changer sa consommation
Les vidéos sont stockées dans des centres de données. Leur acheminement vers les écrans (smartphones, téléviseurs, ordinateurs) consomme alors de l’électricité, beaucoup d’électricité. Cette production émet du CO2, surtout si elle repose sur des énergies fossiles comme le charbon, le pétrole ou le gaz. Ces sources d’énergie produisent beaucoup de gaz à effet de serre et aggravent le changement climatique.
Il est difficile d’évaluer précisément l’impact environnemental du streaming. Plusieurs facteurs entrent en jeu : source d’énergie, qualité et durée de la vidéo, etc. Toutefois, des gestes simples permettent de réduire notre consommation et notre empreinte carbone. Il ne s’agit pas d’interdire, mais d’adopter une approche plus raisonnée pour limiter le dérèglement climatique et préserver la biodiversité.
Quelques actions simples
Voici quelques gestes faciles à mettre en place pour diminuer notre impact environnemental. L’essentiel reste d’être capable de changer nos habitudes :
- Réduire la résolution des vidéos : un film en 4K pèse plusieurs dizaines de Go, contre une dizaine en 1080p et environ 1 Go en 480p. Réglez la qualité sur 480p ou moins. Les plateformes devraient proposer une basse résolution par défaut et laisser l’utilisateur augmenter si nécessaire.
- Limiter le temps de visionnage : moins regarder de vidéos évite de gaspiller de l’énergie. Sélectionner ses programmes est plus enrichissant que de consommer du contenu sans réflexion.
- Désactiver la lecture automatique : cela évite de consommer inutilement de la bande passante. Sur YouTube, un simple bouton permet d’interrompre cette fonction.
- Utiliser des moteurs de recherche éco-responsables : Ecosia finance la reforestation, Lilo soutient des projets écologiques et sociaux, et Ecogine fonctionne avec des énergies renouvelables.
- Télécharger les vidéos fréquemment regardées : par exemple, enregistrer une séance de sport hebdomadaire évite de générer un flux de données à chaque visionnage.
- Privilégier l’audio pour la musique : lorsqu’une image n’est pas indispensable, écouter un morceau au format audio consomme moins d’énergie que de le regarder en vidéo.
- Utiliser le Wi-Fi ou l’Ethernet : la 4G consomme dix fois plus d’électricité que le Wi-Fi et émet 23 fois plus de CO2. La 5G consomme encore plus.
- Allonger la durée de vie des équipements : remplacez vos appareils seulement lorsqu’ils deviennent inutilisables. Les téléviseurs 4K et 8K consomment plus d’énergie et nécessitent des matériaux rares.
Notre consommation de vidéos en ligne impacte donc fortement l’environnement. Heureusement, on le voit, des solutions existent. En modifiant nos comportements numériques, nous pouvons ainsi réduire notre empreinte carbone. Désactiver la lecture automatique, télécharger les contenus fréquents ou ajuster la qualité de lecture font partie des actions à privilégier. Franchement, autant l’usage de la voiture est difficile à réguler, autant cet usage de la vidéo peut facilement être réduite.
Toutefois, ces efforts individuels ne suffiront pas à compenser notre dépendance croissante au streaming et l’impact de cette consommation de vidéos en ligne. Des changements structurels et technologiques sont nécessaires. Améliorer l’efficacité énergétique des réseaux et développer des sources d’énergie propres joueront donc un rôle clé dans la transition vers un numérique plus responsable. C’est le même raisonnement que nous devons avoir en ce qui concerne le développement de l’IA.