Le capitalisme est increvable et résilient. Quand tout va bien, il prospère. Quand tout va mal, il prospère encore plus. Toujours grâce aux mêmes : ceux qui bossent.
Ce matin, alors que j’allais au boulot, j’écoutais à la radio une célèbre émission d’interview qui permet généralement aux politiques de se faire plaisir en faisant de beaux discours. Ukraine, guerre, réarmement: tels étaient les thèmes discutés. Les problèmes de financement liés à l’endettement (créé par ces mêmes politiques dont l’invité faisait partie) étaient mis en avant.
Les bras m’en tombent.
Enfin, pas tant que ça car j’avoue qu’on commence à s’y habituer. Ce maire et ancien ministre (soit dit en passant responsable du désastre actuel du coup) réclame plus de travail pour financer le réarmement de la France. Étrange, non ? Ce sont les mêmes qui désindustrialisent, qui appellent à l’austérité, puis qui exigent des sacrifices quand la situation dégénère.
Les États-Unis lâchent l’Ukraine ? Pas grave, les travailleurs français compenseront. Comme toujours. Car ce système fonctionne sur un principe simple : ceux qui détruisent sont ceux qui réparent. Avec notre sueur et nos efforts. Le Covid avait déjà révélé cette mécanique. Les aides pleuvaient sur les grandes entreprises. Puis l’inflation a flambé. Et qui a dû se serrer la ceinture ? Pendant ce temps là, les milliardaires explosaient leurs profits.
Rappelez-vous la journée de travail gratuite pour financer la dépendance des personnes âgées. On demande aux salariés d’être solidaires, mais jamais aux actionnaires de partager, jamais aux retraités de participer à l’effort. Étrange conception de l’entraide.
La peur est une formidable stratégie. Une guerre, une pandémie, une crise, peu importe. Toujours la même rengaine : il faut un effort collectif. En réalité, toujours les mêmes qui encaissent et toujours les mêmes qui paient. Aujourd’hui, on nous demande d’en faire plus pour l’armement. Demain, ce sera autre chose. L’essentiel, c’est que nous continuions à trimer pendant que d’autres encaissent les bénéfices et si possible en baissant la tête et en nous taisant.
La morale de l’histoire
Le capitalisme ne meurt jamais, il recycle ses crises en opportunités et reste résilient, quoi qu’il arrive … ou presque. Pour qui ? Pas pour nous, mais pour le 1% qui dirige. C’est là toute sa force. Mais pas sans nous, car il ne pourrait survivre. C’est là certainement sa principale faiblesse, nous ne devrions jamais l’oublier.
En attendant, il y a une valeur qui n’a jamais exigé de travailler plus, c’est celle de l’écologie et pourtant, ils se permettent de la décrire comme punitive … Laissez moi rire!