Depuis le 3 mars 2025, la mairie de Paris a mis en place une voie réservée au covoiturage sur le boulevard périphérique parisien.
Cette mesure vise à encourager les alternatives à la voiture individuelle pour réduire la pollution et améliorer la fluidité du trafic. Cependant, son efficacité et son acceptation suscitent des débats parmi les experts et les usagers.
Ainsi, les véhicules transportant au moins deux personnes, les transports publics collectifs et les taxis ont le droit de rouler sur la voie de gauche du périphérique.
Cette restriction s’applique du lundi au vendredi, de 7 h à 10 h 30 et de 16 h à 20 h. Une signalisation spécifique informe les usagers.
Contrôles et sanctions
Une phase pédagogique de contrôle s’applique depuis le 3 mars 2025. Durant cette période, les contrevenants reçoivent des avertissements sans amende. À partir de mai 2025, les forces de l’ordre sanctionneront les infractions par une amende forfaitaire de 135 €. De plus, des dispositifs utilisant l’intelligence artificielle détecteront les infractions.
Objectifs et enjeux écologiques
La ville de Paris espère que cette mesure incitera les automobilistes à pratiquer le covoiturage. Cependant, certains experts estiment que l’efficacité écologique de cette initiative n’est pas garantie. Ils craignent notamment un effet rebond, où la réduction des embouteillages pourrait encourager davantage de conducteurs à utiliser leur voiture.
Cette expérimentation s’inscrit aussi dans une série de mesures visant à transformer le périphérique parisien. En octobre 2024, la limitation de vitesse a déjà été abaissée à 50 km/h pour réduire le bruit et la pollution. Les autorités évalueront l’impact de ces initiatives pour envisager leur pérennisation ou leur ajustement.
Ainsi, l’expérimentation de cette voie réservée représente un pari. Si elle atteint ses objectifs, elle pourrait devenir un modèle pour d’autres grandes villes, comme aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni. Toutefois, son succès dépendra du respect des règles par les automobilistes et de l’évolution du trafic. Les premières réactions ne sont pas de plus enjouées et on peut craindre que l’application des sanctions risque de braquer un certain nombre d’électeurs. Le souvenir des gilets jaunes plane au-dessus des dirigeants et pas certain que cette mesure résiste à leur éventuel retour.