Le dérèglement du climat joue un rôle crucial dans l’augmentation de la faim dans le monde. Elle provoque de graves crises alimentaires.
Les phénomènes climatiques extrêmes, comme les inondations, sécheresses, canicules et tempêtes, deviennent plus fréquents et plus violents. L’augmentation des émissions de gaz à effet de serre bouleverse l’équilibre naturel de la planète.
L’insécurité alimentaire s’aggrave et la vulnérabilité des populations augmente. Plus de 700 millions de personnes souffrent de la faim, notamment à cause du dérèglement climatique. Ce nombre pourrait doubler d’ici 50 ans. Les pays les plus pauvres subissent directement la hausse des températures, la raréfaction de l’eau et la disparition de la biodiversité. Des millions de personnes sont menacées par la famine et la mort.
Famine & dérèglement climatique
Le lien entre climat et faim reste indéniable. La répétition des sécheresses, inondations, canicules et tempêtes s’intensifie à cause des émissions de gaz à effet de serre. Les Accords de Paris soulignaient l’urgence d’agir, mais les mesures prises restent insuffisantes. C’est une évidence maintenant prouvée que l’inaction humaine aggrave les catastrophes climatiques.
Ces événements perturbent la production alimentaire en modifiant les cycles naturels. Les pays les plus touchés par la faim restent les plus vulnérables aux aléas climatiques. L’accès aux moyens de production se complique. L’eau manque pour les cultures et le bétail. Les cycles agricoles se dérèglent. La teneur nutritionnelle des aliments diminue. Les rendements et les revenus baissent, tout comme la quantité de fruits et légumes disponibles.
Au moins 3 milliards de personnes vivent dans des zones où l’eau se fait rare au moins un mois par an. Selon une étude de l’UNICEF, 1,5 milliard de personnes, dont 450 millions d’enfants, souffrent d’une vulnérabilité hydrique élevée. Un enfant sur cinq manque d’eau potable pour ses besoins quotidiens.
Les pays les plus affectés par la faim subissent aussi les pires effets des catastrophes climatiques. Le Niger, le Tchad, la Somalie, le Pakistan et le Yémen connaissent à la fois des pénuries d’eau et une insécurité alimentaire chronique. Leur manque de ressources et de protection les rend encore plus vulnérables face à la crise climatique. Cette situation déstabilise les écosystèmes, l’économie et les moyens de subsistance agricoles.
Des conséquences dramatiques
Le dérèglement climatique impacte lourdement la sécurité alimentaire mondiale. Sécheresses, inondations et vagues de chaleur détruisent les cultures et réduisent les récoltes. Les populations vulnérables souffrent d’une baisse de la quantité et de la qualité des aliments disponibles. L’insécurité alimentaire entraîne une hausse de la malnutrition, sous forme de dénutrition ou, au contraire, d’obésité. Les conditions de croissance des plantes deviennent imprévisibles ou insuffisantes. Températures élevées et humidité favorisent maladies et ravageurs, réduisant encore les rendements agricoles.
L’accès à l’eau douce se complique. La diminution des précipitations et l’intensification des sécheresses compromettent l’irrigation des cultures. Les petites exploitations familiales des pays du Sud voient leurs rendements et leurs revenus chuter.
Ainsi, tous ces facteurs aggravent la faim dans le monde. Régulièrement, la corne de l’Afrique et le Sahel subissent des famine durables. La production céréalière du Niger a chuté de moitié. La Somalie, le Soudan du Sud, l’Éthiopie, Madagascar, le Kenya sont aussi concernés.
Des solutions possibles
Des solutions existent pour réduire la faim liée au dérèglement climatique. Leur mise en place nécessite une coopération internationale, surtout dans les pays endettés ou en conflit. La pandémie de Covid et la guerre en Ukraine compliquent encore la situation. Des organisations comme Action Contre la Faim et Oxfam proposent des actions urgentes :
- Encourager l’agroécologie pour une agriculture plus résiliente et écologique.
- Investir dans l’agriculture familiale et paysanne pour soutenir la transition agroécologique.
- Développer des systèmes d’irrigation efficaces pour garantir un accès à l’eau toute l’année.
- Construire des infrastructures de stockage et de conservation des aliments.
- Mettre en place des filets de sécurité sociale pour les populations les plus vulnérables.
- Réduire le gaspillage alimentaire en favorisant la consommation locale et en limitant les pertes.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre doit donc rester une priorité pour freiner le dérèglement climatique qui est responsables de graves déséquilibres alimentaires à l’échelle de la planète. La promotion des énergies renouvelables et de la mobilité durable doit s’accélérer. L’inaction risque de provoquer une famine généralisée dans certaines régions du monde et ainsi favoriser des migrations massives.