El Niño et La Niña sont des phénomènes influençant le climat et la météo à l’échelle mondiale. Ils résultent de variations de la température de surface de l’océan Pacifique équatorial.
En situation normale, les alizés poussent les eaux chaudes de surface vers l’ouest, provoquant une remontée d’eaux froides près des côtes sud-américaines. Lors d’un épisode El Niño, ces alizés faiblissent, entraînant une accumulation d’eaux chaudes près de l’Amérique du Sud. Cette situation modifie les régimes de précipitations et augmente la température globale. À l’inverse, La Niña se caractérise par un renforcement des alizés, accentuant l’accumulation d’eaux chaudes vers l’Asie et refroidissant les eaux près de l’Amérique du Sud. La prévision de ces événements repose sur des modèles combinant des données atmosphériques et océaniques, permettant d’anticiper leurs impacts climatiques.
El Niño et ses Conséquences Climatiques
El Niño signifie « le garçon » en espagnol. Ce phénomène cyclique se manifeste par le déplacement d’une masse d’eau chaude d’ouest en est dans le Pacifique. L’élévation de la température océanique entraîne une forte évaporation. Cette vapeur modifie le régime des vents et perturbe les échanges de chaleur et d’humidité entre l’océan et l’atmosphère. Les conséquences sont majeures. Des pluies diluviennes frappent la côte ouest de l’Amérique du Sud. Cette région, habituellement aride, subit des glissements de terrain. Inversement, des sécheresses touchent les pays du Pacifique tropical ouest.
Effets d’El Niño
- Amérique du Sud : Fortes précipitations entraînant des inondations au Pérou et en Équateur.
- Asie du Sud-Est et Australie : Sécheresses intenses favorisant les feux de forêt.
- Amérique du Nord : Hivers plus cléments et intensification des tempêtes sur la côte ouest des États-Unis.
- Afrique de l’Est : Précipitations importantes pouvant causer des inondations.
Le réchauffement de l’eau affecte aussi la vie marine. L’eau chaude atteint de grandes profondeurs et empêche la remontée des nutriments. La chaîne alimentaire sous-marine se déstabilise. Les récifs coralliens subissent de graves dégradations. Un phénomène inverse apparaît ensuite. La Niña puise son origine dans un réservoir d’eau froide en profondeur. Cette eau remonte à la surface et refroidit la région. Les effets climatiques s’étendent parfois jusqu’en Asie et en Amérique.
El Niño revient tous les 3 à 7 ans (avec une durée de quelques mois généralement). Son intensité augmente et sa fréquence s’accélère depuis la fin du XXe siècle. Les scientifiques ignorent encore sa cause exacte. Ils ne peuvent pas confirmer si le réchauffement climatique l’influence. Prévoir son apparition reste complexe, mais certaines observations permettent de l’anticiper.
Les années marquées par El Niño tendent à être plus chaudes que la normale. On constate alors des schémas météorologiques inhabituels et parfois extrêmes à travers le globe. Les effets d’El Niño varient selon les régions. Certaines zones peuvent connaître des précipitations excessives et des inondations, tandis que d’autres subissent des sécheresses sévères. Ces perturbations climatiques ont des répercussions significatives sur l’agriculture, la pêche et les moyens de subsistance des populations rurales. Ces variations posent de sérieux risques pour la sécurité alimentaire.
La Niña est un phénomène climatique opposé à El Niño.
Comment fonctionne La Niña ?
La Niña survient lorsque les vents alizés se renforcent, poussant les eaux chaudes du Pacifique vers l’ouest, en direction de l’Asie. Cela permet aux eaux froides des profondeurs océaniques de remonter à la surface au large des côtes de l’Amérique du Sud. Cette circulation modifiée a plusieurs effets sur le climat mondial.
Des effets divers
- Une augmentation des précipitations moyennes en Asie de l’Est, dans le Pacifique et sur la côte ouest de l’Amérique du Nord. Cette hausse, inégale selon les régions, peut entraîner localement des tempêtes. De plus, la saison cyclonique dans le bassin caraïbe pourrait être plus intense que d’ordinaire.
- En Asie du Sud, les conditions varient selon les zones : certaines connaissent une saison plus sèche que la normale, tandis que d’autres subissent des épisodes plus humides.
- Une diminution des précipitations entre janvier et mai en Afrique de l’Est et australe, ainsi qu’en Asie centrale. Une baisse similaire est observée en Amérique centrale (jusqu’en Californie) et en Amérique du Sud.
El Niño et La Niña sont donc des phénomènes climatiques majeurs. Tout comme le Gulf Stream, ils influencent profondément les conditions météorologiques à l’échelle mondiale.Leur impact varie selon les régions, provoquant des épisodes de sécheresse, d’inondations, de cyclones ou encore des perturbations écologiques et économiques. La surveillance et la prévision de ces événements restent essentielles pour anticiper leurs conséquences et mettre en place des stratégies d’adaptation. Alors que la fréquence et l’intensité de ces phénomènes semblent évoluer, notamment en raison du dérèglement climatique, une meilleure compréhension de leurs mécanismes est cruciale pour limiter leurs effets sur les sociétés et les écosystèmes.