Alors que la sobriété semble s’imposer à l’ensemble de la planète, les grosses fortunes continuent de polluer comme si de rien n’était.
J’entends déjà les commentaires sur les relents de gauchisme émis à la simple lecture du titre. Pour autant loin de moi le moindre jugement de valeur … Enfin presque. Car honnêtement, il n’est plus entendable d’énumérer les chiffres qui suivent. Et ceci, quelques soient les emplois crées, les dons générés, les arbres replantés. Pour l’exemple déjà, pour l’équité, pour le respect de la vie dans son ensemble.
Impossible d’interdire. Si ces quelques milliers de personnes dans le monde ne veulent entendre raison. Pour autant, la taxation qu’on nous impose continuera à s’accentuer dans les décennies à venir. Elle doit s’appliquer de manière proportionnelle aux dégâts occasionnés, aux pollutions engendrées.
Des chiffres affolants
Voici quelques chiffres qui devraient suffire à éclairer ces propos. Et peut-être faire comprendre aux décideurs que les peuples ne sont pas prêt à tout accepter.
Les chiffres clés
- 147: Nombre de milliardaires en France en 2024 (67 en 2010!).
- 2 769: Nombre de milliardaires dans le monde en 2024 (2325 en 2014!).
- 9,2 : Environ 9,2 tonnes équivalent CO2 émis par an par habitant en France (source ADEME).
- 4,7 : Moyenne mondiale des émissions de CO2 par personne par an (source ADEME).
- 10 jours : Les 1 % les plus riches de la planète ont consommé en 10 jours leur budget carbone prévu pour 2025.
- 10 000 : En moyenne, nombre de tonnes d’équivalent CO2 émis par les 20 premiers milliardaires. 1000 fois plus que les émissions moyennes annuelles d’un Français.
- 63% : Depuis 2020, les 1% les plus riches ont capté 63% des richesses produites. Près de deux fois plus que le reste de la population mondiale.
- 52%: Les 10 % les plus riches ont généré 52 % des émissions cumulées (25 dernières années).
- 7% : Les 50 % les plus pauvres ont généré 7 % des émissions cumulées (25 dernières années).
- 15 %: Les 1 % les plus riches ont généré à eux seuls 15 % des émissions cumulées (25 dernières années). C’est deux fois plus que la moitié la plus pauvre de la population mondiale.
- 37%: Les 5 % les plus riches ont généré plus d’un tiers (37 %) de la croissance totale des émissions au cours des dernières années. La croissance totale des émissions des 1 % les plus riches était trois fois plus élevée que celle des 50 % les plus pauvres.
Sources: Challenges/Oxfam/Banque mondiale
Ces chiffres sont pour la plupart des estimations et parfois soumis à contestation. Peu importe le chiffre exacte, c’est le rapport qui compte. Ce qui compte c’est que, rien dans ces chiffres, n’est juste.
Des efforts conséquents
La population n’acceptera pas de remettre en cause son mode de vie en laissant les plus riches continuer à polluer à volonté. Rappelons simplement les enjeux à l’horizon 2030/2050 :
- Selon les Accords de Paris de 2015, l’objectif commun est de maintenir l’augmentation de la température mondiale « bien en dessous de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels ». Nous devons poursuivre les efforts pour limiter l’augmentation de la température à 1,5 degré Celsius. Les émissions mondiales de dioxyde de carbone devraient être réduites de manière significative. L’idéal serait de parvenir à la neutralité carbone d’ici la seconde moitié du XXIe siècle.
- D’après les estimations GIEC, pour limiter l’augmentation de la température à 1,5 degré Celsius, les émissions mondiales de CO2 devraient être réduites de 45 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2010. Cela signifie qu’en 2030, l’objectif mondial est d’émettre en moyenne environ 2,3 tonnes équivalent CO2 par personne et par an..
Il convient de noter que cet objectif varie considérablement selon les pays et les modes de vie individuels. Malgré tout, des efforts concertés et impactants sont donc nécessaires à l’échelle mondiale pour atteindre cet objectif ambitieux. Les efforts demandés aux populations seront conséquents et même au-delà de ce à quoi on s’attend avec les prévisions actuelles.
Les données révélées montrent que les milliardaires et les grandes entreprises sont des « acteurs clés » de la crise climatique. Leurs émissions de gaz à effet de serre sont disproportionnées. Bien que ces acteurs puissent générer des revenus importants, des emplois, faire fonctionner l’économie, il n’y a aucune raison pour qu’on ne les taxe pas de manière forte en fonction de leur impact sur l’environnement. C’est beau d’y croire en tous cas.
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coucou