Pour atteindre la neutralité carbone en 2050 en France notamment, il faut agir maintenant et c’est dans ce but que l’ADEME propose 4 scénarios de transformations.
L’ADEME, l’Agence de la transition écologique, aide la France à lutter contre le dérèglement climatique. Elle soutient les collectivités, les entreprises et les citoyens dans leurs actions écologiques. Elle conseille, finance et oriente les politiques publiques pour protéger l’environnement.
Neutralité carbone ?
La neutralité carbone, c’est émettre autant de CO₂ qu’on peut en capter. Les forêts et les sols jouent ce rôle. Des technologies peuvent compléter ce mécanisme, bien qu’elles soient encore peu matures aujourd’hui. La notion de neutralité carbone à l’horizon 2050 a été mise en avant dans le contexte de l’Accord de Paris, adopté en 2015, mais elle a pris une place centrale un peu plus tard. Lors de la COP26 à Glasgow, la neutralité carbone devient un objectif global largement partagé, même si certains pays visent des dates différentes (comme la Chine pour 2060 ou l’Inde pour 2070).
Ces dernières années, les dirigeants ont insisté sur l’importance de rester sous les 1,5°C. Selon le GIEC, dépasser ce seuil pourrait causer des effets climatiques plus graves, comme des sécheresses, des vagues de chaleur ou des pluies extrêmes. Pour éviter cela, les émissions de gaz à effet de serre doivent atteindre leur maximum avant 2025, puis baisser de 43 % d’ici 2030. Nous n’y sommes pas !
Une étude pour choisir et agir
Ces dernières années, les dirigeants ont insisté sur l’importance de rester sous les 1,5°C. Selon le GIEC, dépasser ce seuil pourrait causer des effets climatiques plus graves, comme des sécheresses, des vagues de chaleur ou des pluies extrêmes. Pour éviter cela, les émissions de gaz à effet de serre doivent atteindre leur maximum avant 2025, puis baisser de 43 % d’ici 2030. Nous n’y sommes pas !
Pour imaginer des chemins vers ces objectifs et cette neutralité carbone, l’ADEME a mené une grande étude prospective. Intitulée « Transition 2050 : Choisir maintenant, agir pour le climat« , elle explore quatre scénarios. Chaque scénario représente un choix de société différent.
Dans ce rapport, on y lit « Pour tous les scénarios, il est impératif d’agir rapidement : les transformations socio-techniques à mener sont d’une telle ampleur qu’elles mettront du temps à produire leurs effets« . Voyons donc quels sont ces scénarios à mettre en place le plus rapidement possible.
Scénario 1 : Génération frugale
La société se transforme en profondeur. La transition repose sur la sobriété, des contraintes fortes et les technologies. Les Français consomment moins de viande et d’énergie. L’habitat devient plus compact. L’économie valorise le lien social plus que la possession. La nature est sanctuarisée. La neutralité carbone est atteinte grâce aux puits naturels (forêts et sols). Ce scénario demande une implication collective forte.
Scénario 2 : Coopérations territoriales
La gouvernance est partagée. Les territoires coopèrent localement pour transformer l’économie. Des politiques d’efficacité énergétique et de réindustrialisation sont lancées. Le recyclage progresse. La consommation se fait de manière sobre. La neutralité carbone repose presque uniquement sur les puits naturels. Ce scénario renforce les liens sociaux et l’autonomie locale.
Scénario 3 : Technologies vertes
La technologie est la réponse principale aux défis climatiques. L’État planifie une forte décarbonation de l’économie. Les modes de vie restent proches d’aujourd’hui. Les transports, l’habitat et l’industrie évoluent grâce à l’innovation. Le CO₂ est capté directement à la sortie des usines. La neutralité carbone repose sur des solutions techniques. Ce scénario exige de lourds investissements et une gestion rigoureuse.
Scénario 4 : Pari réparateur
La société continue de consommer sans limites. Elle mise sur la capacité à réparer les dégâts futurs. Le numérique et les nouvelles technologies dominent. Le captage direct de CO₂ dans l’air est central, bien que cette technique soit encore expérimentale. Ce scénario nécessite plus de ressources matérielles et financières. La neutralité carbone s’appuie presque uniquement sur des technologies non matures.
On le voit donc les scénarios sont clairs et posent différentes questions comme « jusqu’où aller dans la sobriété ? » ou encore des questions sur l’alimentation, le bâtiment, la gestion de l’eau, de l’industrie …
L’étude prouve que la neutralité carbone est possible. Elle repose sur des choix technologiques et humains majeurs. La sobriété est la voie la plus rapide. La réduction de la demande énergétique et le développement des énergies renouvelables sont primordiaux dans nos choix. Tous les scénarios réduisent l’empreinte carbone, mais aucun n’atteint encore les cibles mondiales. La pression sur les ressources varie fortement selon les choix. L’industrie doit s’adapter à de nouvelles demandes. Le vivant reste un atout mais se fragilise. L’adaptation des forêts et de l’agriculture devient urgente. La justice sociale et l’inclusion citoyenne sont au cœur des attentes.