Les SUV envahissent les rues des grandes villes et même nos esprit en symbolisant le confort, la sécurité et un certain statut mais pour autant, ils va falloir les interdire. Trop larges, trop lourds, trop polluants : ils mettent en péril nos objectifs climatiques, notre sécurité et l’espace public. Il est temps de dire stop. L’interdiction des SUV en ville, voire même à la vente, est une mesure juste, nécessaire et urgente.
SUV : une aberration urbaine
SUV est l’acronyme de Sport Utility Vehicle. En gros, Véhicule Utilitaire de Sport. Il s’agit donc d’un véhicule surélevé par rapport à une voiture classique et son gabarit est également de taille supérieure. Le SUV est plébiscité par les familles qui y trouvent de la place pour les enfants et les courses mais aussi en tant que petit utilitaire de travail. Ces SUV dépassent souvent 1,80 mètre de large. Or, c’est la taille standard d’une place de stationnement en ville. Résultat : ils débordent, un comble. Ils bloquent les pistes cyclables, gênent les piétons et rendent la conduite plus dangereuse. Ces véhicules compliquent donc le stationnement.
Dans des villes comme Paris, Londres déjà saturées, chaque mètre carré compte. Les SUV, eux, s’imposent sans vergogne. C’est une prise de pouvoir sur l’espace public au détriment des autres usagers.
Plus lourds, donc plus sales
Un SUV émet en moyenne 20 % de CO₂ de plus qu’une voiture classique. Même en version électrique, il consomme plus d’énergie, demande plus de matériaux, et coûte plus cher. Il faut jusqu’à 500 kilos supplémentaires pour électrifier un SUV avec les mêmes performances qu’un modèle thermique. Le paradoxe est souvent affligeant : on veut réduire les émissions, mais on continue à acheter des véhicules toujours plus lourds. On « roule » à contre-courant.
Un danger pour tous
Les SUV ne polluent pas que l’air. Ils représentent aussi un danger pour les piétons et les cyclistes. Leur hauteur réduit la visibilité. En cas de collision, les blessures sont plus graves. Et ces SUV sont de plus en plus puissants. Un cocktail explosif en ville, là où chaque erreur peut coûter cher. Et on l’a dit, bien souvent ils dépassent sur la piste cyclable lorsqu’ils sont garés. Un vrai danger pour les cyclistes.
Liberté individuelle v/s irresponsabilité collective ?
Certains brandissent l’argument de la liberté. « On a le droit de rouler avec le véhicule qu’on veut. » Vraiment ? La liberté ne justifie pas tout. Elle s’arrête là où commence la nuisance pour les autres, ma grand-mère me l’a toujours dit et c’était une sage parmi les sages. Rouler en SUV, c’est polluer davantage, occuper plus d’espace et exposer les autres à plus de risques.
Personne n’interdit de partir en vacances en voiture spacieuse. Mais pourquoi traîner deux tonnes d’acier pour aller chercher du pain ? Cette logique n’a plus de sens. Il faut adapter les véhicules à leur usage réel, pas à des envies de grands départs comme le vantent les publicités.
Les SUV n’ont donc rien à faire dans nos villes. Ni aujourd’hui, ni demain. Leur interdiction ne serait pas une atteinte à la liberté, mais bien un acte de responsabilité. Il faut des règles pour protéger notre santé, notre climat, et notre sécurité. Pour cela, il faut des voitures plus légères, plus petites, plus propres. Ce n’est encore une fois en aucun cas une écologie punitive mais bien un peu de bon sens.