En 2024, le niveau de la mer a augmenté plus vite que prévu, une hausse qui inquiète les scientifiques. Selon une analyse dirigée par la NASA, la mer s’est élevée de 0,59 centimètre sur l’année, contre 0,43 centimètre attendu.
La principale raison : la dilatation thermique de l’eau océanique due au réchauffement climatique. Le graphique proposé dans l’article ci-dessus est suffisamment explicite : la montée des eaux est continue depuis les années 90. La projection pour 2040 n’est pas plus rassurante!
Un record lié à la chaleur des océans
La Terre a connu son année la plus chaude enregistrée en 2024. L’expansion thermique des océans a provoqué les deux tiers de l’élévation du niveau marin, renversant la tendance des années précédentes. Habituellement, la fonte des glaciers et des calottes polaires dominait cette montée.
Les données satellites montrent que la vitesse d’élévation de la mer a doublé depuis 1993. En trente ans, le niveau global des océans a augmenté de 10 centimètres.
Une vitesse de hausse doublée en 30 ans
Une nouvelle étude confirme que le rythme annuel de la montée des eaux a doublé en trois décennies. En 1993, il était d’environ 2,1 millimètres par an. En 2023, il atteint 4,5 millimètres. Si cette tendance se maintient, le niveau de la mer pourrait encore s’élever de 16,9 centimètres d’ici 2053.
Cette estimation rejoint les projections du sixième rapport du GIEC. Contrairement à ce dernier, qui repose sur des modèles prenant en compte la croissance démographique, l’économie et les politiques climatiques, cette nouvelle étude s’appuie uniquement sur les observations satellitaires passées.
« Nous avons une succession de missions satellites depuis trente ans. Ces données précises nous permettent de suivre la montée du niveau de la mer à l’échelle mondiale », explique Benjamin Hamlington, principal investigateur de l’équipe NASA Sea Level Change.
Selon Hamlington, la hausse est due principalement à deux facteurs : la chaleur absorbée par les océans qui les fait se dilater, et la fonte des calottes glaciaires et glaciers. Ces données permettent aux scientifiques de mieux comprendre comment le climat réagit à l’accumulation de chaleur dans l’atmosphère.
Des conséquences déjà visibles
Cette montée des eaux amplifie l’érosion côtière et la submersion des terres basses. Des villes côtières comme Miami, Jakarta ou Dhaka subissent des inondations plus fréquentes. Les populations riveraines doivent s’adapter rapidement.
L’océan capte la chaleur de plusieurs manières. Normalement, l’eau chaude reste en surface. Mais des vents violents et des courants marins comme ceux du Pacifique sud favorisent un mélange vertical. Phénomène aggravant, El Niño redistribue cette chaleur en profondeur, intensifiant la dilatation océanique.
Les satellites, comme Sentinel-6 Michael Freilich, surveillent ces changements. Leurs mesures précises permettront de mieux anticiper les conséquences du réchauffement climatique. Avec la poursuite du réchauffement planétaire, la tendance à l’accélération de la montée des eaux devrait se confirmer. L’humanité doit agir rapidement pour limiter les impacts de cette réalité alarmante.