Le 9 février 2025, par référendum, la Suisse a massivement rejeté l’initiative populaire d’une économie responsable et durable proposée par les Verts. Même si le résultat était prévisible, c’est la victoire massive du « non » qui inquiète.
Ce référendum visait à transformer l’économie suisse en 10 ans. L’objectif final était de respecter les limites écologiques de la planète (en incluant les importations). Le Conseil fédéral et le Parlement s’y étaient opposés, disant que les mesures proposées auraient des conséquences économiques et sociales catastrophiques. Les réglementations strictes proposées affaiblirait la compétitivité de la Suisse et entraînerait des pertes d’emplois.
Un résultat net
Les opposants craignaient également une augmentation des prix des biens de consommation courante. Ils n’ont cessé de répéter qu’elles affecteraient particulièrement les ménages à faible revenu. Malgré la reconnaissance de la nécessité de protéger l’environnement, l’initiative paraissait excessive et irréaliste par une majorité d’électeurs.
Les élécteurs ont donc rejeté massivemet l’initiative « Pour une économie responsable dans les limites de la planète », portée par les Jeunes Verts ce dimanche 9 février. Un résultat incontestable avec 70% des votants opposés à la mesure. Avec un taux de participation de 37,9%, ce résultat marque un net refus d’une transformation rapide et contraignante de l’économie suisse.
Les initiateurs regrettent un rendez-vous manqué pour l’environnement face aux alertes scientifiques.
Un échec regrettable
Ce texte aurait permis d’inscrire dans la Constitution l’obligation pour la Suisse, y compris pour ses importations, d’adopter une gestion durable des ressources naturelles d’ici dix ans. Encore une fois, personne n’imaginait que les Suisses allaient voter massivement pour le « oui ». Mais, dans un pays ultra riche, on aurait pu espérer un écart moins important au soir du vote.
C’est une évidence, nous allons droit dans le mur si nous ne changeons pas drastiquement nos modèles économiques et nos modes de consommation. Pourtant, le système s’auto-alimente, encore et toujours… C’est dommage, car les Suisses avaient certainement les moyens de montrer l’exemple. Ils auraient pu démontrer que c’est possible. Malheureusement, comme pour le Green Deal de l’UE qui est remis en cause, les intérêts immédiats prennent le dessus sur l’avenir. Vraiment décevant.