En 1988, James Hansen a fait un témoignage marquant devant le Congrès américain, lançant la première alerte publique sur l’urgence climatique.
Il y a déclaré que le signal du réchauffement climatique causé par l’homme était discernable au-delà de la variabilité naturelle du climat. Son travail de recherche sur le climat et son rôle dans l’alerte précoce sur le changement climatique dû aux activités humaines constituent une référence. En 1988, il a témoigné devant le Congrès américain pour avertir les autorités du réchauffement de l’atmosphère. Il mettait en avant l’effet de serre, causé principalement par les émissions résultant des activités humaines.
Un scientifique avant tout
James Hansen est donc un climatologue américain qui s’est particulièrement intéressé aux changements climatiques. En 2003, il a publié un article intitulé Peut-on désamorcer la bombe à retardement du réchauffement climatique ? Il y soutient que les forçages climatiques anthropiques sont désormais supérieurs aux forçages naturels, ce qui peut, à long terme, entraîner des changements climatiques majeurs.
Rappelons que le forçage désigne une action qui exerce une pression sur un système dynamique, tel que les océans, l’atmosphère ou les activités humaines, et qui peut perturber son état d’équilibre.
James Hansen était plus catégorique que le GIEC, qui sera créé par la suite. Ses mesures démontraient clairement que la variabilité naturelle du climat ne pouvait en aucun cas expliquer l’ampleur du signal de réchauffement mesuré. On peut dire que James Hansen a été remarquablement visionnaire lorsque l’on regarde les prédictions qu’il a faites il y a des décennies. Il avait anticipé, dans les grandes lignes, le réchauffement que nous observons aujourd’hui, avec une avance de trois décennies.
Un visionnaire
Il a développé des modèles climatiques pour simuler les conséquences des émissions de gaz à effet de serre sur le climat. Selon lui, une concentration atmosphérique en CO₂ supérieure à 450 ppm devait être considérée comme dangereuse. En 2023, la concentration atmosphérique moyenne en dioxyde de carbone (CO₂) était d’environ 420 parties par million (ppm). Cette concentration est en constante augmentation depuis le début de l’ère industrielle, principalement en raison de la combustion des combustibles fossiles et de la déforestation. La communauté scientifique considère que cette augmentation de CO₂ est l’une des principales causes du changement climatique en cours. Malheureusement, la barre des 450 ppm n’est plus très loin.
Aujourd’hui, l’impact de nos émissions est tellement évident et incontestable que personne dans la communauté scientifique ne le remet en question. Arriver à ce niveau de certitude en science est un signe très fort. Le véritable débat devrait désormais porter sur les actions à entreprendre face à cette situation. Il est inutile de continuer à discuter de l’existence du changement climatique.
23 juin 1988
Le 23 juin 1988 marque la première fois où un être humain a publiquement alerté sur l’impact des activités humaines sur le changement climatique. James E. Hansen a averti les autorités que l’atmosphère terrestre se réchauffait en raison de l’effet de serre. À ce moment-là, le parc de Yellowstone était en feu et une sécheresse intense sévissait. L’objectif de la commission sénatoriale était de comprendre les raisons de cette vague de chaleur exceptionnelle qui frappait le pays. C’est la première fois que les mécanismes à l’œuvre et le rôle de l’homme ont été explicitement dénoncés.
Hansen a profité de cette occasion pour alerter les autorités et le grand public sur le rôle des activités humaines dans le changement climatique, soulignant que l’atmosphère terrestre se réchauffait en raison de l’effet de serre. Son témoignage a eu un impact significatif sur la prise de conscience mondiale du changement climatique. Cela dit, avec le recul, bien qu’Hansen ait sonné l’alerte sur l’urgence climatique, les réactions tardaient encore à venir !
En novembre de la même année, l’ONU crée le GIEC afin de collecter des données scientifiques sur le réchauffement climatique et de proposer des solutions pour y remédier.
Depuis, James E. Hansen s’est engagé activement en faveur de mesures visant à éviter les effets catastrophiques du changement climatique. Il appelle régulièrement la communauté internationale à abandonner les marchés de quotas de CO₂ et défend l’idée d’une taxe carbone généralisée. Nous n’y sommes toujours pas, même si l’Union européenne semble prête à s’y résoudre avec son plan « Ajustement Objectif 55 ».